Votre tête va exploser et ne connaît aucun répit.
Du matin au soir, du soir au matin, vous y pensez : cette liste de course, ce rdv chez le doc, ce dîner que vous devez préparer ce soir, ce livreur que vous devez rappeler, l’anniversaire de belle maman que vous ne devez surtout pas oublier, ces carreaux que vous devez laver, ces vacances que vous devez organiser…
La liste s'allonge de jour en jour et ne semble jamais décroître.
Elle vous pèse. Vous stresse. Vous colle des sueurs froides. Une aide serait la bienvenue, mais laquelle ?... Grand damn ! Vous savez mieux que quiconque que le boulot sera toujours mieux fait par vous-même.
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Alors que vous repassez le linge, aidez l’aînée à faire ses devoirs et donnez le bain au petit dernier (oui, les 3 en même temps), vous demandez à votre mec de sortir le biberon du lave-vaisselle une fois le cycle terminé.
20 minutes plus tard, vous arrivez dans la cuisine, le biberon est prêt, trônant fièrement à côté du micro-ondes.
Et le lave-vaisselle est plein...
Ça serait tellement plus simple qu’on puisse lire dans vos pensées. Ça vous paraît logique pourtant de le vider ce lave-vaisselle. Vous le feriez si vous n’étiez pas en train de vous acquitter de 3 tâches simultanées.
La rancœur n’est pas loin. C’est tous les jours comme ça, ou presque. Vous ne vous sentez ni aidée ni soutenue. Vous êtes seule. C’est votre réalité.
Votre cerveau prend des airs de disque dur saturé, vous ramez sec et le plantage menace.
Vos journées filent à la vitesse de la lumière et vous n’en savourez plus la fin. Vous ne ressentez que rarement, voire jamais ce sentiment de mission accomplie tant vous enchaînez.
Vous vous endormez chaque soir avec cette charge mentale oppressante, lourde, épuisante et vous apercevez avec horreur au petit matin qu’elle est toujours là. Comment alors, commencer une nouvelle journée sereinement ? Vous êtes dans une spirale sans fin.
Comment en sortir ?
En brisant le schéma, en calant un bâton dans la roue.
C’est plus simple que ça en a l’air, et pour permettre de couper court à ce rythme infernal, je vous propose 3 conseils, que vous pouvez appliquer seuls ou en synergie.
C’est maintenant.
1/ Commencez par balancer votre charge mentale… à la poubelle

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La charge mentale, c’est un peu comme une gueule de bois qui n’en finit pas. Ça vous colle des sueurs froides, des vertiges, des migraines et des angoisses au réveil.
Donc pour vous en débarrasser, le premier réflexe à adopter va être de “vomir” le trop plein toxique.
La méthode que je vous propose d’appliquer pour ce faire s’appelle le “Braindump”, littéralement : la décharge cérébrale en anglais (ou la poubelle mentale).
C’est très simple. Il vous suffit d’avoir en permanence dans votre poche un petit carnet et un stylo pour y noter TOUT ce qui vous passe par la tête et vous la prend : listes de courses, rendez-vous, embrouille avec loulou que vous n’avez pas encore digéré, critiques de l’entourage…
Ce n’est pas un outil pour mieux vous organiser. Pour ça, j’ai écrit un autre article plus complet. C’est une poubelle. Tout ce qui est couché sur papier n’est plus dans votre tête. Son but est de vous soulager et de matérialiser votre charge mentale.
Maintenant qu’on a vidé le sac, on va le remplir d'objectifs simples.
2/ Des objectifs court terme pour avancer et supprimer les ruminations
Le hic avec la charge mentale, c’est que plus on a de choses en tête, plus on panique, moins on y arrive et du coup : plus on rumine, plus on a de choses en tête, plus on panique… etc.
Donc, il faut sortir de la boucle.
Comment ?
En fixant des objectifs court terme réalisables, en planifiant le reste pour plus tard et en revoyant vos exigences à la baisse.
La clé de l’efficacité, c’est d’aménager des objectifs journaliers spécifiques, quantifiables, atteignables et calés dans un temps imparti.
Ainsi, un vague “ah oui, je dois aller faire les courses cette semaine” devient un “Lundi soir après le boulot à 18h, je dois passer chez Carrefour pour acheter [LISTE DE COURSE]. Je dois en être sortie pour 19h.
Ne prévoyez pas plus de 5 tâches par jour, dont 2 moins importantes calées après les 3 premières. Si vous n’avez pas le temps de les réaliser, vous serez moins déçue.
Résultat : vous bouclez vos journées, vous êtes contente et soulagée.
3/ “Fallait demander”
Troisième point noir de la charge mentale : le manque, ou l’absence d’aide. Vous êtes seule à endosser votre armure et alors que faire la vaisselle à votre place pendant que vous douchez et couchez les enfants vous paraît évident, votre moitié ne semble pas percuter, et vous laisse gentiment l’éponge moussante sur le bord de l’évier.
Jusqu’au jour où …
— Mais p***** !!! C’est moi qui fais tout ici ! J’ai l’impression d’être une pieuvre, j’en peux plus et tout le monde s’en moque. C’est pourtant pas compliqué de passer un coup d’éponge sur les assiettes pendant que je couche les enfants !
— Ben, fallait demander ! Si tu ne me le dis pas, comment veux-tu que je le sache ?!
Aïe… ça pique. C’est probablement l’une des pires répliques qu’on puisse vous sortir. Mais vous savez quoi ? C’est tellement commun qu’on pourrait en faire un GIF animé et buzzer avec.

Un jour, un ami papa m’a dit :
— Tu sais Vanessa, nous, on fonctionne en mode binaire. On ne lit pas dans vos pensées, et on ne cherche surtout pas à le faire. Si tu veux que ton homme fasse quelque chose pour toi, n’importe quoi, il faut que tu lui dises d’une manière qu’il puisse comprendre. C’est à dire claire, précise et définie dans le temps. C’est bête, mais c’est comme ça.
Et là je vous vois venir, vous me rétorquez :
Oui, d’accord, mais tout de même, c’est pas bien compliqué de comprendre que quand y a plus d’assiettes propres dans le placard et que l’évier déborde de gras, c’est le moment de faire quelque chose.
Oui.
Mais depuis le début de votre relation, si c’est vous qui prenez les choses en main, aucune raison que loulou remette votre organisation en question. À moins de formuler clairement votre besoin, rien n’arrivera tout seul.
La clé ici est de cesser de râler, et déterminez ensemble ce que vous pourriez répartir comme tâches à la maison et déléguez entièrement les tâches en question.
Par exemple : Vous préparez tous les repas tandis que votre conjoint s’occupe de toutes les vaisselles. Ça évitera les oublis et malentendus.
Acceptez aussi que ce ne soit pas fait selon vos règles. Déléguer une mission implique de laisser l’autre se l’approprier.
Donc, pour que ça marche, laissez-le faire et évitez les remarques démotivantes sur l’ordre de rangement des assiettes, les verres mal essuyés.
Pratiquez le renforcement positif et complimentez les efforts.
Je sais, c’est dur, mais si vous voulez vraiment profiter de l’aide de votre partenaire pour vous soulager de votre charge mentale, vous avez besoin de lâcher du lest et lui confirmer que ses actions ont un impact positif sur votre bien-être.
Car à moins de vivre avec un pervers narcissique, votre conjoint vous veut du bien.
Mettez un premier bâton dans la roue
Je comprends bien qu’impliquer un conjoint qui ne lève quasiment jamais le petit doigt à la maison vous inquiète, qu’un conflit supplémentaire ou pire, un reproche non dit vous angoisse davantage que le poids de votre charge de travail.
Je sais que vous débarrasser de vos ruminations vous paraît impossible tant vous êtes embourbée dans l’inertie de votre quotidien.
Je sais aussi que vous pratiquez l’art des listes et petits papiers sans grand succès jusque là.
Si se débarrasser de la charge mentale était facile, on ne trouverait pas autant de topics sur les requêtes de Google.
Pour plaquer votre charge mentale, il vous faut dépenser encore un peu plus d’énergie que d’habitude. Une énergie que vous n’avez plus. Une énergie habituellement dédiée à la tempête de votre quotidien.
Mais vous avez besoin de redistribuer cette énergie ailleurs, moins et mieux. Ne la dilapidez pas dans des tâches sans fin. Concentrez là où elle vous apportera le maximum de résultat, moins de travail et davantage de sérénité. C’est la clé pour en finir avec votre charge mentale.
Je vais simplement vous donner ce conseil : commencez à votre rythme, ne cherchez pas à appliquer ces 3 conseils à la perfection. Aucun système d’organisation n’est infaillible. En revanche il devient puissant au moment où vous vous l’appropriez et en faites quelque chose qui vous ressemble. Vous et personne d’autre.
Videz votre sac sur papier, avancez à votre rythme en revoyant vos exigences à la baisse et permettez à votre entourage de vous aider en leur exposant des demandes claires et spécifiques.
Le plus difficile est de mettre le premier doigt dans l’engrenage et je suis sûre d’une chose : les résultats obtenus, aussi petits soient-ils, vous donneront l’énergie d’entretenir ce nouveau cercle vertueux.
A vous de jouer !
2 comments
slt moi j’adore mais enfants se sont mon miracle mon oxygène ???? mon problème et ma relation avec mon partenaire carecarrément mauvaise. vu que j’ai un garçon de presque 3 ans et un 2ème de 14 mois non désiré du père et vu que je suis a la maison on vit alors avec 1 seule salaire chaque fin du mois c’est la galère ils devient très très agressif et méchant. ça devient toxique. et il ne veux pas encore que je travaille vu que les enfants sont encore trop jeunes et que le plus grand a une APLV indirecte et très forte au point qu’il a une intolérance alimentaires générale et ne mange presque rien. c’est duré c’est difficile et c’est douloureux. j’adore mais enfants et si c’est pas pour eux je serais peut être déjà divorcée ou encore plus mal, de les voire mal nourris maigres et des fois faible ma pince le cœur. et en ce moment le gynécologue me demande de ne plus bouger j’ai des fissures au niveau de l’utérus et le bas du ventre sur les traces de la césarienne. je me sens bloquée triste perdue vidée…. que dieu m’aide et me donne la force pour passer ces problèmes. je vous remercie infiniment pour ce que vous faites on en a tellement besoin. merci
Bonjour Aida, merci pour votre confiance et de vous épancher ici.
Cette plateforme est faite pour vous soutenir, vous aider, vous soulager donc n’hésitez pas si vous en ressentez le besoin. C’est normal.
Le manque de soutien des proches, et particulièrement du père est l’une des premières causes menant à l’épuisement maternel. Ça doit être terrible pour vous de supporter cela. Je compatis énormément.
Vous êtes courageuse. Vous êtes au bon endroit. Serrons nous les coudes pour vous aider à traverser cela.
Vous n’êtes pas seule ❤️